Pourquoi les espèces végétales ont-elles des limites de répartition ?

Une diversité accrue pourrait-elle aider les plantes à s'adapter au climat futur ?

Ces questions sont abordées dans un nouveau dispositif mis en place par l’UMR Biogeco pour comparer les populations de Mercurialis annua, une plante annuelle qui a subi une colonisation de la Méditerranée orientale (aire d’origine) jusqu’à l'Europe atlantique sur du temps long. L’objectif sera de comparer des populations locales (Europe atlantique) avec celles de son aire d’origine, à la fois en petites parcelles pures de chaque origine et en mélange de plusieurs origines au sein d’une petite parcelle.

L'expérience se déroulera sur trois ans, permettant aux plantes de se reproduire et d'être triées par sélection naturelle. Les analyses génomiques et phénotypiques effectuées à la fin de l'expérience aideront à comprendre comment utiliser au mieux la diversité génétique intra-spécifique dans les programmes de flux de gènes assistés.

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© UMR Biogeco, Santiago C. González-Martínez

 

L’agriculture de précision repose sur la mesure (G. Grenier)!

L’UMT SEVEN développe une mesure des risques épidémiques en utilisant la technologie LAMP PCR (Loop Mediated AMPlification Polymerase Chain Reaction) dans le cadre du projet VISA: cet outil de diagnostic permet de détecter et de quantifier rapidement l’ADN des bioagresseurs en milieu aérien (maladies cryptogamique de la vigne, mildiou et oïdium en particulier). Ce dispositif expérimental a été déployé au sein d’un réseau participatif de viticulteurs et sur le domaine Inrae de Pierroton pour

déterminer un modèle de capteur et une méthode d’échantillonnage appropriée qui seront utilisés par les viticulteurs pour établir un réseau de surveillance à l’échelle du vignoble bordelais. Les techniques de dosage seront optimisées pour affiner les seuils de détection des principaux agents pathogènes afin de developer un kit de diagnostic. Le suivi du réseau de capteurs permettra de caractériser la spatialisation de la dissémination aérienne de l’inoculum en lien avec les variables climatiques pour optimiser les stratégies de traitement.

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© UEFP, Romaric Le Barh

 

L’ association seigle-millet et sa place dans les productions vivrières dans les Landes de Gascogne.

 

Dans le cadre du projet région Agropast, un partenariat a été mis en place entre l'Inrae et l'UBM (Université Bordeaux Montaigne). Ce projet s'intéresse à l’étude du système agropastoral des Landes de Gascogne durant le Moyen Âge et sur le temps long. Pour mieux comprendre les contraintes du sol landais et les rendements céréaliers possibles avec les méthodes traditionnelles de cette époque, une parcelle expérimentale a été implantée sur le site de Pierroton. L'objectif est de mener différentes cultures céréalières de variétés landaises (seigles et millets) dans différentes conditions, afin d'estimer les rendements de l'époque médiévale. L’expérimentation est menée sur une parcelle de 300m² contenant 15 micro-parcelles de 20 à 30m². Elle durera deux ans minimum.

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© UMB, Gabriel VIALATTE